Cette prétendue distance entre vous et le monde m’interroge. Elle s’élève exubérante et imperméable telle le rempart d’un château fort , une muraille. D’où vient cette huisserie si bien huilée qui jamais ne s’entrebâille et ne laisse personne s’insinuer au delà des mailles.
L’image est soignée, apprêtée, souriante. Certaines de vos attitudes, telles de petites retouches maquillage, dévoilent la rigueur qui façonne le visage. Rien ne doit transpirer, tout doit être irréprochable. La poudre traque la tâche.
Ne rien laisser à l’hagard, maîtriser, coder, faire croire. Subtil jeu de lumières éparses qui paraît dévoiler mais ne fait que parer de fard l’ histoire de vos déboires.
Il n’y a pas de honte, je dirais plutôt du mérite à s’être tiré de ce si mauvais point de départ.
Pour vous c’est visiblement impardonnable. Cela vous décrit fragile, malléable, naïve et c’est peut être là que vous situez le plus grave. Avoir cru en l’autre, n’avoir pas pu déceler les failles il s’est agit de perdre la bataille. C’est ce goût amer de l’histoire qui ne cesse de vous revenir en mémoire.