Je n’étais que plaies

brûlantes, acérées, béantes. Et malgré cela je suis encore.

Cela n’a donc pas suffit à me détruire, en tous cas à me faire disparaître. Les Dieux dans leur grande clémence, n’étaient visiblement pas prêts à me perdre ! C’est un détail… certes.

N’ai je  donc pas crié suffisamment fort pour que l’on m’entende?  J’ai du marmonner dans ma barbe, puis me taire, comme à l’accoutumée. Lancer une bouteille à la mer, dans les flots déchaînés, brisée à la première vague rebelle, pour une plainte c’est franchement loupé.

A supposer que le cri fut entendu, quelle aurait été l’issue ? Difficile à dire, tant la surdité du monde, chaque jour plus exacerbée, porte à croire que l’indifférence n’aurait eu aucun mal à gagner la bataille.  Existe t il encore quelques coeurs attentifs aux désespoirs manifestes et aux désarrois subtils, suffisamment altruistes pour écouter ?

A cinquante euros la séance, c’est aisé. En ce qui concerne la gratuité du « service », vous ne m’oterez pas de l’idée que la tendance est plus à la fuite et au désintérêt.

 

5 réflexions sur « Je n’étais que plaies »

  1. Telle Mum telle fifille, très fortes en souffrance ambulante. Je t’assure que des silences assourdissants montent cependant certaines douces mélodies, chantonnées discrètement par ceux et celles qui ne l’entendent pas de cette oreille et perçoivent au-delà des ultra-sons.
    Allo ?

    1. Lol, je ne crois pas que ma Mum s’en soit offusquée ! Désolée pour la réponse tardive, je ne suis plus si souvent par ici. Ravie de vous y revoir, comment va la « la femme au tube de rouge à lèvres  » 🙂

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