Comme une baleine hors de l’eau

Credits photo : One day

Ne vous êtes vous jamais sentis comme un cétacé échoué sur la plage ?

Souvenez-vous, cette sensation d’être presque à la bonne place, à peine trop loin mais suffisamment. Sentant confusément que vous n’êtes pas les seuls à le penser, d’autres l’ayant remarqué bien avant vous. Strictement incapables d’y changer quoi que ce soit ! C’est pourtant pas faute d’avoir essayé l’adaptation par mimétisme appliqué, ni faute de sourires appuyés. Rien n’y a fait. Depuis que vous avez rejoints la salle vous tanguez désespérément comme l’unijambiste de service tremblotant les doigts crispés sur sa coupe pétillante (elle) qui, et ce sera bien la seule, lui tiendra compagnie au pied levé !

Malaise assuré pour la soirée, angoisse enveloppante et souffle coupé. Pourtant si près d’y être, puis soudainement inapte à se fondre dans l’espace accordé. En avoir rêvé, tant de fois peut être, pour en cauchemarder en pleine réalité !

Pas de vaine, personne pour vous repêcher. Il ne fait pas bon être hors du cadre en société. Le groupe, espace protégé s’il en est n’a pas vocation à vous faciliter la tâche. Il aurait même plutôt tendance à rejeter. Par peur de perdre ses critères ? Peur de se dissoudre sous l’effet de singularités multiples et hétérogènes, pour cause de particularités ? Comment penser qu’une seule personne pourrait mettre en péril ce bel équilibre formaté ?

Etranges communautés d’appartenance qui aiment à se dire ouvertes et métissées mais qui peinent à faire une place à la nouveauté. Qui s’empressent de perdre l’éléphant dans le magasin de porcelaine niant l’y avoir invité. La carte du club, ce n est pas pour tout de suite, si vous voyez ce que je veux dire.

Alors on plonge ?